La passion des Gascons pour les courses de vaches
est une longue histoire.
Dès le Moyen Age, comme en atteste un document retrouvé
dans les archives de la ville de Bayonne et daté de 1289,
le peuple de Gascogne aime les jeux taurins.
Nous sommes alors loin de la course landaise telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Les premiers jeux taurins consistent à faire courir, dans les rues étroites de nos cités médiévales, les bêtes que les bouchers conduisent à l’abattoir.
Vaches, bœufs et taureaux permettent ainsi à la jeunesse en quête de sensations, d’affronter les cornes tout en défiant les autorités civiles et religieuses qui condamnent sévèrement ces pratiques jugées anarchiques et païennes.
La course landaise, riche de son passé glorieux de résistance et de détermination, illustre parfaitement aujourd’hui la culture du Sud Ouest,
culture de la fête populaire, du courage, et de l’émotion.
Paradoxalement, les pouvoirs publics, désireux d’interdire puis de contrôler les courses, en imposant les premiers règlements,et la construction des premières arènes, ont permis à la course landaise de se développer et de s’enraciner et de devenir une tradition populaire incontournable.
L’arrivée de la tauromachie espagnole en France, au cœur du XIXème siècle marquera l’arrivée du bétail espagnol, la naissance des premiers ganaderos, des premières cuadrillas…
Dès lors, nos vaillants écarteurs, devenus toreros, adopteront leurs habits de lumière, la musique fera son apparition sur les gradins,
les écarts et les sauts se perfectionneront.
C’est à la détermination séculaire de tout un peuple, amoureux de la fête, que l’on doit aujourd’hui cette unique et singulière tauromachie
profondément enracinée dans la culture et la tradition gasconne.